Yoga rage, yoga tequila, yoga bière… Le mot « Yoga » est partout. Découvrez les dérives de cette pratique ancestrale malgré sa déontologie éthique.
Médias et publicitaires surfent sur la vague du yoga pour faire valoir leurs produits. Est-il victime d’un vrai commerce ? Discipline éthique, rigoureuse et honorable, elle subit toutes les déviances. Est-elle victime du phénomène de société ?
Essor et Boom du Yoga
Si tu ne fais pas de yoga, tu n’as rien compris !
En 2016, on dénombre 2,5 millions de pratiquants en France contre 38 millions aux Etats-Unis. Le yoga est en plein « boom » sur notre hexagone. Il n’est qu’aux prémices de son essor. Facebook, Instagram, Twitter, Pinterest… tous les réseaux sociaux en parlent, tout le monde se donne rendez-vous avec l’ashtag #yoga. C’est une pratique en vogue à l’heure actuelle.
Des journées sont organisées comme la journée mondiale du yoga, le Yoga festival Paris, la journée internationale du yoga…
L’ »ego-yoga » a fait son apparition dans notre société où certains se photographient en réalisant des figures hippiques prétendues yogiques. C’est la course à l’exhibition voire à la prise de risques de se prendre en photo dans des positions et conditions dangereuses.
Il faut rester aligné sur l’éthique yogique qui invite au retour aux sources en exécutant des postures réglementaires. Chacun pratique pour soi.
Cette discipline respectable envoie le message du retour à soi-même loin des tumultes, du stress et de tous conditionnements de la société. Elle permet de « décrocher » pour se recentrer, le temps d’une séance. Elle offre assurance et confiance en soi au travers des exercices. La pratique yogi est un moment pour soi où chacun se concentre sur son corps et son esprit en effectuant des asanas pour atteindre un état d’apaisement. Elle détend l’être dans son ensemble (corps et psy). Chaque individu se reconnecte avec lui-même.
C’est une discipline loin d’un « pont d’or » de faire valoir. Est-elle victime d’un commerce déviant et décalé, quelles sont les vraies dérives du yoga ?
Les dérives du yoga et ses déviances
Le « yoga chèvre » appelé le « Goat Yoga » consiste à pratiquer au milieu des chèvres. Le « cat yoga » ou « doga » invite à en faire de même avec son chien ou son chat … L’animal est sollicité pour devenir un vrai yogi en lui faisant adopter certaines postures accompagné de son maître… Apprécie-t-il ces positions imposées ou veut-il faire plaisir à son maître en bon animal dévoué ?
Le « yoga beer » ou « yoga bière » est une discipline qui fait fureur en Allemagne et aux Etats-Unis. La bière est le moteur pour mettre au yoga les personnes non motivées. Au cours de la séance, chacun peut consommer sa bière à souhait. La bouteille de bière sert même d’accessoire pour les postures ! L’esprit de l’apprenti yogi est focalisé sur la bière sans compter sur les dangers.
Le « yoga tequila » est une autre tendance qui cartonne à l’étranger. Elle consiste à pratiquer en buvant des « shots » de tequila pour mieux éliminer la pensée rationnelle.
Le « raw food » ou « yoga food » suggère des plats à base de végétaux majoritairement crus pour une digestion facilitée et une forme retrouvée. C’est de la cuisine végétalienne. Les aliments ne sont jamais cuits au-delà de 42° pour garder leurs vitamines et leur valeur nutritive. Elle est adoptée en régime détox pour une beauté retrouvée.
La « rage yoga » est basée sur l’extériorisation de sa colère en l’évacuant par un langage grossier. En psychologie, la grossièreté amplifierait la capacité à supporter toute douleur.
Le « HIIT yoga » ou « high intensity interval training yoga ». Cette forme prétendue yogique base son départ de cours sur la respiration, chacun assis sur son tapis. Puis s’enchaînent pompes, squats, sauts avec quelques secondes de relâchement entre chaque série sur une musique ultra rythmée. 13 minutes intensives riment avec cardio et sudation garanties. Tout le monde mouille le t-shirt. Le yoga reprend en fin de séance pour apaiser les participants.
Selon les principes de l’essence même du yoga soit « ahima » (la non violence), une hygiène de vie dépourvue d’alcool surtout pendant la pratique, l’union, le détachement de l’apparence, l’ouverture et le respect …
Selon ses fondamentaux soit ne pas se blesser, évoluer sans forcer à son rythme, atteindre l’alignement de la posture parfaite, l’écoute et un instant pour soi…
Certains dérivés du yoga laissent en réflexion sur leurs vrais fondements face aux déviances opportunistes constatées sous le sceau du mot « yoga ».
Les dérives du yoga ont de quoi faire hurler les puristes. L’Inde réagit face à la folie de l’occident qui s’empare de ses postures pour les déposer outre atlantique. La pratique yoga doit-elle, à son tour, être protégée dans son éthique par leurs fondateurs ?
®ego-yoga – plurialis