Nombreux sont ceux qui approchent la méditation dans le yoga sans le savoir. Découvrez comment chacun arrive à méditer en pratiquant le yoga. Ces deux disciplines sont complémentaires.
De nos jours, tout le monde a entendu parler du yoga : de ses postures, du souffle, de ses bienfaits… Mais l’impact de la méditation dans le yoga est un thème rarement abordé.
Le rôle de la méditation dans le yoga
Méditer en pratiquant ses postures est une réaction inconsciente naturelle.
Pour les yogis débutants, il est vital d’apprendre les divers exercices pour pouvoir les enchaîner correctement les uns après les autres. Cet enchaînement s’appelle des séries. De nombreux yogas sont basés sur le principe des séquences comme l’ashtanga, le vinyasa, le bikram, le hot ou le power… D’autres plongent le yogi dans un conditionnement mental par un rythme ultra physique comme le HIIT yoga (un dérivé occidentalisé de la méthode traditionnelle).
Les yogas ancestraux sont axés sur l’alignement parfait de chaque posture. C’est le cas pour le hatha et l’Yyengar… Le yogi exécute sa posture en la maintenant à l’aide du souffle. Il se repose sur le pranayama en ayant une approche inconsciente méditative.
Pour les disciplines douces, elles peuvent se baser sur les chants, le son des bols chantants, les mantras. Elles sont une invitation à la méditation par des postures douces ou dynamiques et l’évasion de l’esprit. C’est le cas pour le kundalini par exemple.
En évoluant, le yogi maîtrise successivement chaque asana. Son esprit se libère des contraintes quotidiennes pour laisser place au plaisir de pratiquer.
Pris mentalement par les exercices, l’individu se laisse porter par cette volonté d’exécuter chaque figure. Comme dans tout sport, il se canalise sur ses mouvements et délivre son psy. Au terme de quelques mois voire années, l’adepte yogi finit par maîtriser toutes les postures de yoga qu’elles lui soient imposées ou non suivant le style yoguique choisi.
Qui n’a pas dit en sortant d’un sport intensif : « je me suis lavée la tête, cela m’a fait du bien ! ». Se nettoyer l’esprit, c’est comme redevenir soi débarrassé de toutes contraintes. C’est le même principe pour la pratique du yoga. La méditation intervient inconsciemment en libérant le mental tout simplement.
Que veut dire méditation ? C’est l’action de se concentrer, d’entrer en réflexion, de réaliser quelque chose et d’approfondir une pensée. Ses synonymes sont attention, réflexion, concentration, contemplation, application, pensée, esprit, spiritualité…
Au fil des séances, l’individu se libère en se sentant de plus en plus à l’aise pour pratiquer. Il atteint un stade où il entre comme dans une transe subconsciente en enchaînant ses postures. Il frôle l’état de la méditation inconsciemment.
En pratiquant le yoga, le yogi entre dans un conditionnement cérébral machinal l’invitant à méditer instinctivement le temps de son cours.
Pour arriver à ce niveau suprême, il faut avoir de l’entraînement pour s’adonner totalement aux postures. Ce degré de pratique incite à la spiritualité, au détachement de soi, à la dématérialisation : au temps pour soi.
Tronc commun et différences entre yoga et méditation
Chaque professeur apprend aux élèves à maîtriser leur souffle pour accompagner chaque asana. La respiration est l’outil de base de la méditation et du yoga. Nombreux professionnels yogis enseignent la relaxation méditative en fin de cours. C’est un temps calme d’environ 10 minutes assis ou allongé sur son tapis de yoga. Elle régule le rythme cardiaque en apaisant l’individu.
Concernant la méditation, le souffle est l’unique outil qui permet d’entrer dans un état méditatif. L’enseignant apprend à gérer le rythme respiratoire tenant un rôle fondamental pour entrer en phase méditative ou à en sortir.
La méditation dans le yoga joue un rôle important. Elle ne s’impose pas, elle arrive à chacun sans qu’il s’en aperçoive. Le plaisir de pratiquer, cette envie d’enchaîner les asanas offrent cette condition méditative privilégiée à tous les adeptes.
Yoga et méditation ont un tronc commun. Ils sont étroitement liés par l’éthique, la concentration, la découverte du soi, la prise de recul, le détachement matériel, l’apprentissage du souffle et de la maîtrise de soi… Ils se différencient totalement en terme de pratique posturale et de déroulement des cours.
